L' Autel-coffre de la chapelle Notre Dame de Brennilis de style néo-gothique côté de l'épître , ont été encastrés douze petits panneaux de bois en bas-relief, de 44,5 cm de haut et 24 cm de large, sans polychromie, représentant les douze Sibylles,et datant du début du XVIe siècle. Les Sibylles sont toutes habillées à la mode de Catherine de Médicis.
L' autel-coffre des représentations des douze prêtresses païennes qui sont aussi les sibylles d'Apollon des romains et des grecs les prêtresses ou les Gallizena gauloises du sanctuaire des Osismes des Monts d'Arrée de la chapelle Notre Dame de Brennillis . .,
POMPONIUS MELA milieu 1siècle après JC.
Sena, dans la mer Britannique, face aux côtes des Osismiens, est célèbre par son oracle à une divinité gauloise, dont on rapporte que les prêtresses, au nombre de neuf, sont consacrées par une chasteté perpétuelle. Ils les appellent « Gallizena » et croient que leurs chants et leurs formules magiques ont le pouvoir de soulever les mers et les vents, qu'elles peuvent se transformer, comme elles le veulent, en toutes sortes d'êtres, qu'elles guérissent des maladies que personne d'autre ne peut soigner, qu'elles connaissent et prédisent l'avenir. Mais ces bienfaits elles ne les accordent qu'aux navigateurs et à ceux qui ont fait le voyage pour les consulter.
Deux ex-voto de navires face à face sur les poutres latérales de l' aside sur le chœur de la chapelle Notre Dame de Breac Ellis
Elles étaient grises parce qu’âgées, portaient des tuniques blanches recouvertes par des manteaux de lin le plus fin et des ceintures de bronze. Elles étaient pieds nus. Ces femmes pénétraient dans le camp l’épée à la main, se précipitaient sur les prisonniers, les couronnaient puis les conduisaient jusqu’à un chaudron de bronze … Une femme montait sur une marche et, se penchant au-dessus du chaudron, tranchait la gorge du prisonnier que l’on maintenait sur le bord du récipient. D’autres découpaient le corps et, après avoir examiné les entrailles, prédisaient la victoire à leurs concitoyens. » (Strabon)
« Il dit aussi qu’il y a dans l’Océan une petite île, non loin dans la mer, située en face de l’embouchure du fleuve Loire. Ce sont des femmes Samnites qui l’habitent, elles sont possédées de Dionysos qu’elles apaisent par des cérémonies et des rites sacrés. Aucun homme ne pénètre dans l’île, ce sont les femmes qui font la traversée pour avoir des rapports avec les hommes et s’en retournent ensuite chez elles. Il y a une coutume selon laquelle elles doivent une fois par an démonter le toit du sanctuaire et le refaire le même jour avant le coucher du soleil, chaque femme portant son fardeau. Si l’une d’elles laisse choir sa charge, les autres la mettent en pièces, en portent les morceaux en tournant autour du temple, tout en poussant des cris, et ne s’arrêtant pas avant que ne cesse leur frénésie. Et toujours il arrive que l’une d’entre elles tombe et doive subir ce traitement. » (Strabon)
« Près des îles Cassitérides, il y a une série de petits îlots, où les femmes des Amnites, à l’opposé, c’est-à-dire en face, dans leurs transports, célèbrent selon le rite le culte de Dionysos, et c’est pendant la nuit, elles se couronnent des corymbes du lierre au noir feuillage, c’est-à-dire de branches de cet arbre avec leurs fruits en forme de grappes ; et le bruit des tambours et des cymbales qu’elles frappent retentit au loin. Nulle part, même dans la Thrace, sur les rives de l’Apsinthe, ni les Bistonides n’invoquent pas ainsi le frémissant Iraphiotés ; non, le long du Gange aux noirs tourbillons, les Indiens avec leurs enfants ne mènent pas la danse sacrée du frémissant Dionysos, avec l’ardeur que mettent en cette contrée les femmes des Amnites à chanter « Evohé Bacchos ! » c’est-à-dire l’hymne sacré de Dionysos. » (Denys le périégète)
« L’ennemi bordait le rivage : à travers ses bataillons épais et hérissés de fer, courraient, semblables aux Furies, des femmes échevelées, en vêtement lugubres, agitant des torches ardentes ; et des druides, rangés à l’entour, levaient les mains vers le ciel avec d’horribles prières » (Tacite)
« Les Tenctères ainsi adoucis, des délégués furent envoyés avec des présents à Civilis et à Veleda ; ils terminèrent tout selon le désirs des Agrippiniens ; mais on ne leur accorda pas d’être admis en la présence de Veleda et de lui parler ; personne n’était autorisé à la voir : c’était le moyen d’inspirer plus de vénération pour elle. Elle vivait dans une tour élevée ; elle avait choisi un de ses proches pour porter les questions et les réponses comme messager de sa divinité. » (Tacite)
« Les chefs des Tùatha Dè Dànann furent rassemblés autour de Lug. Il demanda… « Et vous, ô Be Cuille et Dianann ? », dit Lug à ses deux sorcières, « de quel pouvoir disposerez-vous dans la bataille ? ». « Ce n’est pas difficile », dirent-elles : « nous enchanterons les arbres, les pierres et les mottes de terre, si bien qu’ils deviendront une troupe en armes contre eux et qu’ils les mettront en fuite avec horreurs et tourment. » (Cath Maige Turedh)
« Bodh, Macha et la Morrigan arrivèrent alors à la colline de la Prise des Otages, et à la colline de l’Avertissement des Armées à Tara. Elles envoyèrent des averses de magie druidique, des nuages denses de brouillard et de violentes pluies de feu, avec des chutes de sang tombant de l’air sur les têtes des guerriers. Elles ne permirent pas aux Fir Bolg, pendant trois jours et trois nuits, de se reposer ou d’être en paix. (Cath Muige Tuired Cunga)
Le blason des États d' Amérique au début du XV1I siècles des Provinces du Saint Laurent
" Voici venir les derniers temps prédits par la Sibylle de Cumes et de nouveau l'ordre qui fut au commencement. Voici venir la Vierge et voici l'äge d'or. Voici que va descendre du haut des cieux une race nouvelle. Diane pure et lumineuse, protège cet enfant qui va naître et fermant l'âge de fer ressuscitera sur toute la terre la génération du siècle d'or. "Virgile (I° av JC) Les Bucoliques
Les sibylles de nos sanctuaires bretons sont les prophetesses divinatoires, les guides des destins, héritières des épopées Greco- romaines et celtiques, médiatrices du passé , ceux des mondes anciens, païens, "juifs des écritures" et l' avenir celui du christianisme . Dans cette fin du Moyen-Age, elles annoncent cette nouvelle ère du christianisme , avec ses guerres de religions mais qui va s'étendrent sur tous les continents et leurs apporter la parole du Messie.
. Pourquoi les douze sibylles sont représentés en totalité en France que dans les chapelles de Saint Herbot et de Brennillis situées dans cette contrée isolée des Monts d' Arez ,pays des pierres et des marais ?
Les canons du concile de Trente (1568), mirent fin à ces représentations héritées de l'Antiquité païenne.
Dès le IIIe s. avant J.-C., circulèrent dans l'empire romain une série de livres connus sous le nom d'Oracles sibyllins, dont certains sont parvenus jusqu'à nous à travers des copies des XIVe et XVIe siècles. Ces livres, au nombre de douze, comprennent des oracles antiques, mais aussi des oracles juifs et des écrits chrétiens. Se fondant sur certains passages de ces livres, notamment d'un passage du huitième livre, censé être un recueil de prophéties données par la Sibylle Érythrée, les écrivains paléochrétiens, tels Eusèbe de Césarée, Lactance et saint Augustin, puis ceux du Moyen Âge, crurent que les sibylles avaient annoncé la naissance de Jésus et l'avènement du christianisme ; d'où la fréquente représentation des sibylles dans l'iconographie chrétienne, aux portails ou sur les vitraux (Beauvais) des cathédrales. Mais, elles inspirèrent également de nombreuses œuvres de la Renaissance, telles les cinq figures colossales des sibylles Persique, Érythrée, Delphique, Libyque et de Cumes mêlées par Michel-Ange aux sept figures de prophètes sur ses fresques de la voûte de la chapelle Sixtine, ou les quatre figures des sibylles de Cumes, Persique, Phrygienne et Tiburtine peintes par Raphaël dans l'église Santa Maria della Pace à Rome (1514). Les canons du concile de Trente (1568), mirent fin à ces représentations héritées de l'Antiquité païenne. Mais l'éthymologie nous indique que le grec "sibylla" dériverait du sanscrit "shramana" = "être éclairé", ce mot a aussi donné chaman.
Hercule et le christianisme :Autour des imaginaires mythiques par Stéphanie Danvoye
Le Moyen-Age voit dans les mythes de surnaturelles prémonitions. En effet, leur origine résiderait en Dieu, qui les aurait éclairés d'un reflet de la révélation pour acheminer les hommes vers la vérité chrétienne. Cette exégèse typologique se développe au XIIIème siècle puis s'amplifie. À la Renaissance, l'art et la littérature illustrent le parallélisme entre la mythologie et l'histoire sainte.
À leur salut, par les peuples Gentils L'Hymne de l’Hercule chrétien (1553) Pierre de Ronsard (1524-1585) |
http://www.lavieb-aile.com/2016/09/les-douze-sibylles-de-brennilis.html
3 La sibylle Phrygienne La Victoire elle trone au milieu de l' autel.
( ou d'Anatolie). Deux Sibylles viennent de Troie et auraient pu être la Sibylle phrygienne, Sibylle fille du troyen Dardanos et de Néso et la Sibylle de Troie consultée par Enée encore à Troie ( Tibulle)
La Phrygienne, dite vieille, sans précision d'années (mediocris aetatis, d'âge moyen), pas de correspondance avec un prophète, du moins selon Emile Mâle.
La croix de crucifixion la victoire
Quant à la Phrygienne le sculpteur lui réserve l'étendard du ressuscité.
(1 haut du rétable)
0 La sibylle Agrippa,
Connue dans une liste établie au I° siècle av JC, son nom est devenu "Agrippa" par déformation du non "Aegypta
30 ans (non multum juvenis, pas très jeune),
pas de correspondance avec un prophète, du moins selon Emile Mâle.
1 Le fouet
Le fouet que serre Agrippa au dessus de son livre évoque la flagellation.
2 La sibylle Cimmérienne, elle est en tête à Saint-Herbot, et elle a une place de choix à Brennilis.
des bords de la mer Noire. 18 ans, 12 La corne
prophète Daniel.
Le biberon, un biberon antique en forme de corne qui n'a rien à voir avec nos modernes flacons à tétines, attribut de la Cimmérienne, signifie que la Vierge allaitera son enfant. Ajoutons que c'est la Cimmérienne qui est la mieux représentée des Douze dans nos églises
4 La sibylle de Cumes
Elle évoque la naissance du Messie
La Sibylle de Cumes est restée pour avoir été la prêtresse mythique, la fondatrice de la cité de Néapolis signifiant nouvelle ville, qui devint Naples, Cumes prenant dès lors le nom de Paléopolis signifiant, vieille ville.
La Cuméenne, 18 ans La pomme , un coquillage, la vulve de la Vierge
EZECHIEL dans la Chapelle Sixtine et le péché d'ADAM.
La sibylle de Cumes qui n'a guère, à Guimiliau, que son livre, pose un problème. Sa main gauche index et majeur dressé fait le geste de la bénédiction. On sait que la Cuméenne est évoquée dans les Bucoliques de Virgile, considéré comme le chantre de l'âge d'or et de l'accomplissement des siècles où le Ciel sucite sur terre une progéniture nouvelle. A Brennilis, la Sibylle de Cumes tient en main un objet qu'on prend pour un pain, ou un bassin d'or, mais qui est plutôt, ailleurs c'est souvent très précis, le coquillage du genre porcelaine, vulgairement appelé pucelage ou vulve de vierge (Réau). On se demande pourquoi les sculpteurs de Lampaul qui n'étaient guère plus prudes que les autres se sont refus à accepter l'attribut. On ajoutera que la Cuméenne n'est présente dans nos églises que quand le groupe des douze est complet. Les sculpteurs ne l'ont jamais retenue dans les petits groupes La Sibylle de Cumes, gardienne du rameau magique (le rameau de gui) et de la porte des morts, écrit sur des feuilles que le vent emporte, qu'un enfant descendra du ciel
Selon Publius Vergilius Maro dit Virgile poète et écrivain latin I° av JC. Ce gaulois romanisé un initié druidique pythagoricien ??) la sibylle de Cumes était le guide d'Enée aux enfers
Mais c'est encore Virgile (I° av JC) qui écrit dans les Bucoliques " Quatrième églogue . ''( le plus célèbre de Virgile, dont l'aspect énigmatique ne cesse de fasciner.)
Ultima Cumaei venit jam carminis aetas
magnus ab integro saeclorum nascitur ordo.
am redit et Virgo, redeunt Saturnia regna,
jam nova progenies caelo demittitur alto.
Tu modo nascenti puero, quo ferrea primum
desinet ac toto surget gens aurea mundo,
casta fave Lucina ; tuus jam regnat Apollo
le dernier âge prédit par la Sibylle: je vois éclore un grand ordre de siècles renaissants. Déjà la vierge Astrée revient sur la terre, et avec elle le règne de Saturne; déjà descend des cieux une nouvelle race de mortels. Souris, chaste Lucine, à cet enfant naissant; avec lui d'abord cessera l'âge de fer, et à la face du monde entier s'élèvera l'âge d'or: déjà règne ton Apollon
Voici venir les derniers temps prédits par la Sibylle de Cumes et de nouveau l'ordre qui fut au commencement. Voici venir la Vierge et voici l'äge d'or. Voici que va descendre du haut des cieux une race nouvelle. Diane pure et lumineuse, protège cet enfant qui va naître et fermant l'âge de fer ressuscitera sur toute la terre la génération du siècle d'or. déjà règne ton Apollon"
L' armoirie et la devise " redeunt Saturnia regna" de la Compagnie des Mines de Basse Bretagne de 1732 des mines du Huelgoat .
L' ÉNÉIDE, LIVRE VI .LA DESCENTE AUX ENFERS Rencontre avec la Sibylle (6, 1-2638
La Sibylle de Cumes (cfr aussi 3, 441-452 ; 5, 735-736) était l'une des plus célèbres. Mentionnée dès le IIIe siècle a.C.n. comme un personnage légendaire, elle était censée rendre ses oracles dans un antre souterrain. La tradition la présentait comme une vieille sorcière décrépite, rarement en possession d'elle-même, et douée d'un caractère irritable. En fait, il s'agit là d'une légende : il ne semble jamais y avoir eu de Sibylle à Cumes, et on ne possède en tout cas aucun témoignage historique d'une consultation oraculaire dans cette cité. Actuellement, on fait visiter aux touristes, à l'ouest du lac Averne, un lieu dit « grotte de la Sibylle ». En fait il s'agit sans doute d'un tunnel construit par Agrippa, pour relier le lac à Cumes et Baïes ; à quelque distance, on montre l'antre de la Sibylle, une salle garnie de mosaïques, qui en fait était un établissement d'eaux thermales. Quoi qu'il en soit, d'après la tradition, une Sibylle, probablement celle de Cumes, serait venue à Rome à l'époque des Tarquins pour proposer au roi une série de neuf livres prophétiques. Après beaucoup d'hésitations, Tarquin aurait finalement accepté d'en acheter trois, qui deviendront les célèbres « Livres sibyllins » conservés au Capitole à la garde de prêtres spéciaux, les quindécemvirs, et qui seront consultés sur l'ordre du Sénat dans les moments difficiles (cfr 6, 73-74). L'existence de ces « Livres sibyllins » à Rome est, elle, une réalité historique. Il s'agit de vieux textes, de provenance incertaine et rédigés en grec, qui eurent une grande influence, notamment sur l'évolution de la mentalité religieuse romaine. À l'époque de Virgile, beaucoup de prédictions, auxquelles on donnait le nom de « sibyllines », couraient dans la foule |
, Énée est le grand père de Brutus de Bretagne, il est le premier roi de la légende de l'origine troyenne des Bretons comme Francion, le fils de Friga,le frère d'Enée de La légende fondatrice des origines troyennes des Francs
5 La sibylle Persique.
9 Une lanterne et le serpent.(la femme infidèle)
Elle évoque aussi Marie-Madeleine la pécheresse qui découvra le tombeau vide du Christ. la première témoin de la Résurrection.
30 ans,
prophète Osée.
DANIEL dans la Chapelle Sixtine
La Persique présente dans sa main gauche un objet ou certains voient une boîte à onguent, rappelant l'attribut habituel de Marie-Madeleine. D'autres pensent à un sablier dont le symbolisme serait à définir. Il s'agit en réalité d'une lanterne. A Brennilis et à Saint Herbot l'objet ne fait pas de doute, et la femme foule aux pieds le serpent de la Genèse qui abusa Eve. La lanterne symbolise la lumière apportée par le Messie au monde mais peut, tout aussi bien faire partie des Instruments de la Passion évoquant la lampe qui éclaira le chemin des gardes venus arrêter le Christ au jardin des Oliviers. A Coatnan en Irvillac, la Persique est nommément désignée (SI : PERSICA). Elle porte la croix à banderole qui est l'étendard de la Résurrection.
6 La sibylle d'Hellespont
.L'Hellespontique,50 ans (vetusta et antiqua, vieille et très ancienne),
prophète Jonas.
La croix de crucifixion
L'Hellespontique porte une grande croix en relation avec le sacrifice du Christ au Golgotha
7 La sibylle Samienne
Elle évoque la naissance de Messie
(de l'île de Samos).(Il y a eu aucun culte d'Apollon sur cette île de la mer Égée ; est ce en fait l' île sacrée de Délos, lieu de naissance d' Apollon et d' Artémis? Pythagore est né à Samos. celui qui le premier à introduire en Grèce la philosophie0
23 ans (formosum pectus, à la belle poitrine),
4 La mangeoire ou le berceau
Prophète David.
A la Samienne , la Sibylle de Samos, qui avait entrevu la Vierge couchant l'enfant dans une crèche, on confie un berceau, qui a la forme d'une petite boîte rectangulaire. A Brennilis le sculpteur, plus précis, montre le berceau en perspective avec des montants latéraux.. C'est le sens aussi du coffret de Plabennec, sorte de mangeoire qui n'est autre que le berceau de l ' Enfant Jésus.
8 L'Europa
Elle évoque le Massacre des Saints Innocents
15 ans, " la plus belle de toutes " (decora, juvenis, facie rutilans, jolie, jeune, au visage éclatant),
prophète Zacharias.
7 Le glaive
Le glaive brandi par l'Européenne évoque le Massacre des Innocents et par la même occasion sa conséquence, la Fuite en Egypte
9 La sibylle Erythréenne
Elle évoque l' Annonciation et la venue du Messie ""Je vais vous envoyer mon ange qui préparera ma voie devant ma face, et aussitôt viendra dans son temple le Dominateur que vous cherchez."" (Malachie 3:1)
de la cité côtière Ionienne disparue d'Érythrée Erythraîa (Ερυθραία) désignant la couleur rouge et le point cardinal sud. L'Erythréenne,
Autre nom pour celle ci la Sibylle de Marpessos ou de Troade (Troie)Selon Héraclite d'Ephèse, qui le premier parle des sibylles, "elle est unique et s'exprime d'une bouche délirante et sans sourire". Elle porterait le nom d'Hérophilé, fille d'une nymphe et d'un mortel. Elle avait prédit la chute de Troie du fait d'une femme née à Sparte.
antre immense, la retraite de l'effrayante Sibylle (6, 10-12). Le terme de Sibylle est un nom générique donné par les Anciens à diverses prophétesses grecques et romaines, qui pouvaient en outre porter parfois des noms individuels. Ainsi la plus ancienne Sibylle connue dans la légende se serait appelée Hérophile : elle aurait fait une prophétie à la reine Hécube avant la guerre de Troie. On l'appelait aussi la Sibylle d'Érythrée, sa patrie (une cité sur la côte d'Asie mineure, en face de Chios). La Pythie de Delphes figurait aussi au nombre de ces Sibylles antiques. Varron, qui en avait dressé un catalogue, en comptait dix.
15 ans (vetustissima, la plus ancienne)
, prophète Ezéchiel.
ISAE dans la Chapelle Sixtine Is 7:14- C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d'Emmanuel
8 la fleur
Le grand rameau fleuri de l'Erythréenne. évoque l'Annonciation. la Sibylle d'Ionie qui parla aux Atrides, proclame qu'une vierge doit enfanter. Noter que l'on remarquera que la patrie de la Sibylle d'Erythrée était aussi Marpessos.
10 La sibylle Delphique
surnommée aussi Pythie en raison du serpent Python gardien du temple de Delphes. Elle s'asseyait aussi sur une pierre pour prophétiser et emportait la pierre avec elle dans ses déplacements
20 ans (juvenis, jeune),
JOEL dans la Chapelle Sixtine et le sacrifice de NOE Israel sera visitée par l'Esprit-Saint de Dieu (Joel 2; 18-27
3 La couronne d'épines,
La Sibylle Delphique présente la couronne d'épines, symbole évident de la Passion La belle prêtresse d'Apollon, celle qui s'assied sur le trépied sacré, la Sibylle de Delphes, porte à la main une couronne d'épines. Poésie merveilleuse ! (...).Un Dieu viendra pour mourir et il sera plus grand que les immortels (...). Il semble que toute la poésie du monde antique nous souffle au visage. " (Mâle, p. 278
11 La sibylle Libyque (Carthage). elle se trouve sur le côté de l’évangile du rétable.
La Libyque de Brennilis a pour attribut trois clous qui rappellent la Passion du Christ
Elle évoque la venue du Messie.
24 ans (non multum juvenis, pas très jeune),
prophète Jérémie , aussi selon Mâle
Le prophète Jérémie , dans la Chapelle Sixtine
12 La sibylle de Tibur Tipoli elle se trouve sur le côté de l’épître du rétable.
(aujourd’hui Tivoli en Italie où l’on voit encore son temple). La Tiburtine,
20 ans (non multum senex, pas très âgée...)
,prophète Michée.
6 le gant
Le gant, ou la main coupée de la Tiburtine, symbolise la main du garde qui, au cours de la Passion, a souffleté le Christ dont le visage était voilé : " Dis-nous qui t'a frappé ? "
La Sainte Victoria de Tivoli. d' Aldhelm
Lors de l'incendie du Capitole en 81 av JC, les livres sibyllins furent détruits. Auguste fit rechercher partout les textes des Sibylles. On dit qu'il rencontra ainsi la Sibylle de Tibur. Serait-ce Albunea ?Il lui demanda si quelqu'un serait plus grand que lui. Alors il aperçu une femme dans toute sa splendeur rayonnant au dessus de l'autel de Junon et qui portait un enfant. Les chrétiens dans cette allusion ont reconnu une annonce de la venue du Messie par la vierge Marie.
Du temps des Étrusques au IIe siècle av. J.-C., la ville des Sabins abrite deux importants temples tous deux situés au-dessus des spectaculaires chutes naturelles : le temple la Sibylle, monument le plus ancien de la ville où le nom de Tiburtus apparaît sur le fronton, dédié à une nymphe des eaux appelée Albunéa par Varron qui fut la dixième à s'échouer sur les rives de l'Aniene, et le temple de Vesta construit au siècle suivant. À cette époque, Tibur est considérée par les historiens comme un « sanctuaire prophétique » en raison de son site d'établissement près des chutes d'eau sonores, des grottes du val dell'Inferno « habitées par des voix », et des sources thermales aux vapeurs infernales qui font du site un « lieu de transmission de la parole de la terre ». Ainsi l'empereur Auguste, en quête d'oracle, fait venir la Sibylle de Tibur à Rome qui lui aurait prophétisé, sur le lieu de l'actuelle basilique Sainte-Marie d'Aracœli selon la tradition médiévale, la venue du Christ[ sur le Capitole.
L' estimation de ce meuble est plus de deux millions d' Euro €.Il est unique dans l'art religieux :Les douze Sibylles de la venue du Messie sont représentées sur un seul meuble