Un été en Bretagne : Journal de voyage d'un anglais en Bretagne pendant l'été 1839

 

La  Roche ensorcelée.  Ar Roc'h-Warek

 Ma Roche des fées dans les bois du Roc'h -Warek en français la Roche Cintrée

C'est bien la Roche en forme d' arche naturelle qui a donné son nom à mon quartier bois de la Roche  Cintrée. Ce ne pas être le rocher du panorama sur les hauteurs de ce quartier qui avait comme nom la Roche Marrec la Roche du Chevalier en breton du XVII ième sciècle .

le rocher de la roche cintrée

 

En haut de la mine se situe ce rocher près du village de Kerc'hou ( le village des rochers)

le canal supérieur

 

 

Vue de ma maison sur la vallée du virage du canal de la mine

Vue du virage du canal de la mine.


La  Roche ensorcelée.  Ar Roc'h-Warek

 Ma Roche des fées dans les bois du Roc'h -Warek en français la Roche Cintrée.

 

Ce bois est le reste de ce grand domaine  forestier ducal  sur la paroisse primitive de  Berrien des bois de la  Roche Cintrée qui  longeait  la voie gallo-romaine (hent- Ahés ) qui allait du bourg du  Huelgoat  aux rives de l' Aulne( ster-naon ) au bois du Botvarec  .il  se dit  en breton ar vod -warek. Or le bois de la roche cintrée s'appelait aussi bois de la roche Marrec ( roche du chevalier) encore une déformation d'un nom breton  des maitres des eaux et forêts  du Roi  «  ar warek en ar marrek ».

Ar Warek est aussi  un nom breton du sanctuaire celtique .Les celtisants depuis deux cents  affirment  qu'il y a un seul nom le Nematon . Ils n'ont jamais étudié la toponymie de nos Monts d'Arrée.

 

Il y a un chaos de rochers dans des bois qui  ressemble à un dolmen comme s' il avait été construit par les Dieux et habité par des fées . Ce site est heureusement préservé de la présence néfaste des hommes sans croyances d' aujourd'hui  .Il faut qu il le reste seulement pour  les initiés et  les passoniés des pierres .Il est indéniable que ce site magique est un sanctuaire qui date du Néolithique .

Cet extraordinaire dolmen de la nature et sa grande roche en forme d' un arc formant une arche et formant le toit d'une grotte, il ne peut être que la demeure des  fées, celles des légendes de la géante du  Kastell ar Gwibel. Il surplombe la rivière du  Gouffre d' AHES  qui décrit un arc.

C'est en fait  la vrai Roche Cintrée qui a donné son nom à ce bois au regard de sa magnificence parmi les autres rochers de la vallée du  Gouffre .Ce site de ce monument de la nature est indéniable un sanctuaire; il y a une grande plate-forme en flanc de colline devant ce temple de pierres, elle ne peut pas être naturelle elle ne peut qu' être humaine!

 

Ce nom Roche Cintrée: nom du quartier, où j' habite, il a été francisé,on  le retrouve  en 1835 sur le cadastre napoléonien,un point géodésique  de hauteur sur le bourg  "roc'h cintre "aujourd'hui  le point le plus haut du quartier de  Toull-ar-hoat , non pas le rocher du belvédère de la Roche Cintrée.

 Ma Roche des fées dans les bois du Roc'h- Warrek en français la Roche Cintrée.

 

 

C'est la traduction littérale en français de Roc'h Kelc'hied par les notables de la ville de cette époque de prospérité due à sa mine  et non son vrai sens figuré qui sent  le soufre et ainsi occulter les superstitions des bouseux bretonnants :la Roche ensorcelée.

L' appellation "Cintrée"  correspond  non pas un cintre d' habillement  màis à des pierres en forme d' une arche ou d' un arc et nullement à celle du site de la pierre aménagée pour son panorama qui surplombe mon quartier ,une pierre parmi d autres .

 J'ai trouvé le nom breton  de mon quartier dans le dictionnaire breton- français de Francis Favereau , mon camarade et responsable quand je militais comme lui à l' UBD du kreizh-Breizh :sa traduction bretonne , Francis  l'a traduit  par" Ar Roc'h Kelc'hiet"( nom imprononçable pour un francophone ) et aussi Ar Roc'h- Kromm .( L' expression être cintré « être fou " a la même étymologie de l' expression qui vient de l' occitan  être fada ,soi être ensorcelé)

Ar Roc'h kelc'hiet : kelc'hiet vient du verbe cercler ou encercler en figurée envoûter - d'un cercle magique, soi ensorceler.

L' alignement des rochers de ce quartier, vu du bourg, ressemblent bien aussi à un arc  (en Anglais sur les cartes postales de 1900 " arched rock")

soi la Roche ensorcelée et non la Roche Cintrée.

Autres noms de ce lieu ;  rocharey aux mines=  roc'h  ar Rey (  le roi) roc'h an nec'h  =la roche du haut (ce nom vient du gaulois kenec'h francisés) .La roche est un nom d'origine celtique commun au breton et au français, la roche du bois; roc'h er hoad; roc'h marrec la roche du chevalier

C'est bien la Roche en forme d' arche naturelle qui a donné son nom au  bois de la Roche  Cintrée. Un tel monument gigantesque de pierres  qui ressemble à un dolmen construit   par les dieux ne peut qu' avoir donné son nom  à ce sanctuaire des bois. Ce ne pas être le rocher du panorama sur les hauteurs de ce quartier .

Où est elle?


  Je remercie  Maryvonne  Tosser  du Rumein  qui a découvert ce fait d' histoire emblématique de notre pays.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Martine_de_Bertereau

Martine de Bertereau , (Touraine ou Berry vers 1590 - Paris, vers 1642), baronne de Beausoleil et d'Auffembach, est une minéralogiste française. Avec son mari, Jean du Châtelet, qu'elle épouse vers 1610, elle voyage dans une grande partie de l'Europe pour y découvrir et prospecter des mines et des gisements. Ses livres, décrivant ses méthodes, ses outils et ses pratiques, l'ont souvent associée à la radiesthésie, à l'astrologie et à l'alchimie.

En 1627, à Morlaix, leur domicile est perquisitionné en leur absence, par un prévôt du nom de La Touche-Grippé, appelé La Touche-Grippe-Minon par la baronne. Les méthodes que le couple utilisent dans leurs recherches, et leurs outils, ont paru suspect. Inculpés de magie et de sorcellerie, ils sont toutefois rapidement innocentés. Cependant, toutes les affaires saisies, bijoux, or, argent et autres minerais, papiers, procès verbaux, mémoires des lieux, ne leur seront jamais restitués. Martine de Bertereau s'en plaindra encore en 1640.

 

La Restitution de Pluton à Mgr. l'éminentissime cardinal duc de Richelieu des mines et minières de France... Martine de Bertereau

http://envor2004.free.fr/crbst_3.html

Pierre ROUTHIER Deux "mineurs" spoliés et emprisonnés ou "la Restitution de Pluton" (1640) par Madame la Baronne de Beausoleil.

https://sgmb.univ-rennes1.fr/publications/chroniques?showall=&start=3

Martine de Beausoleil, première minéralogiste

 

 

  La mine de la forêt du buisson  Rochemares est la mine du Huelgoat Locmaria Berrien.

 

  Le procureur du Roy est celui du représentant des domaines du Roi de la ville royale du  Huelgoat il faisait aussi office de maire et juge de la sénéchaussée royale du  Huelgoat  . Les mines d' argent de Berrien des ducs de  Bretagne étaient toujours en exploitation sous  Louis XIII  sous forme  d' argent natif ,de chlorure et bromure d argent , sous la protection mafieuse des notables  par les gens du pays,  il fallait le garder ce secret des étrangers en les inculpant de magie et de sorcellerie et des pouvoirs royaux et  ainsi  ne pas payer les taxes exorbitantes sur l' argent extrait sur  le domaine du roi .

Le buisson n'est autre le nom caché  aux lecteurs de son livre par Martine de Bertereau du lieu le domaine des bois royaux  des mines d' argent  du manoir  de la Haye sur la voie royale Ancenis-  Brest.  

ROCHEMARES n' est  que la francisation  du  nom des bois de la roche cintrée et de la mine   qui s'appelait aussi bois de la roche Marrec ( roche du chevalier) encore une déformation d'un nom breton  des maitres des Eaux et Forêts  du Roi  «  ar warek en ar marrek ».

 

  

http://envor2004.free.fr/crbst_121.html


La sacristie de l' église transformée en forge.

Au Huelgoat,on trouva en 1771, « plusieurs morceaux d’argent crud massif, revêtu de toutes parts dans des terres rouges », un quartz carié imprégné d'oxyde de fer, dans lequel se trouvait disséminé de l'argent natif, du chlorure et du bromure d'argent, .ce minerai appelé « merde d'oie » que l'on négligeait alors sans valeur. Reconnaissable à son « toucher de velours », cette terre contenait de l’ argent natif et argentite. En 1784, sa teneur en argent s'élevait à 13 ou 14%, un chiffre tout à fait remarquable. L'abattage s'en effectuait à la petite cuillère. Au contraire des terres rouges du Huelgoat qu' on peut récupérer l'argent que par le procédé d'amalgame au mercure inconnu à cette époque en France , ce minerai n'avait besoin que d'un simple feu de forge pour être fondu. La population locale sut en profiter. Le minerai était récolté clandestinement dans les fentes affleurant au jour et fondu non moins clandestinement dans les bois environnants. Le curé lui-même s'activait à de telles entreprises dans sa sacristie, vidant les inévitables scories dans un trou pratiqué à même le sol Entre le profond des forêts et celui de l'église, « on évalue l'argent volé au moins au quart de ce que la mine a produit ». Cette dîme d’un genre particulier dut constituer une véritable manne pour cette population aux conditions de vie particulièrement précaire...

Soit 2.500 kg d'argent détournés. Les scories furent retrouvées lors de la restauration de l' église. Les vols étaient à ce point nombreux et généralisés qu'un monitoire fut organisé par la Compagnie, en forme d'avertissement et de repentir ... Anecdote narrée par Rickart lors d'une tentative de reprise des travaux en 1890.

http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/05/73/94/PDF/Garcon-Ths1995_chap2.pdf

La Bretagne / par M. Jules Janin

Date d'édition  1844

(Extrait sur la vallée du  Plandonen )

Rien de charmant et de pittoresque comme le sentier qui mène de la mine au bourg de Huëlgoat. Figurez-vous, serpentant le long de la montagne, une chaussée large et bien sablée qui sert à conduire les eaux; ces eaux donnent le mouvement aux machines obéissantes. Au-dessus.de votre tète s'élèvent des chênes gigantesques ; l'acacia sauvage, les mélèzes, les frênes, les sorbiers chargés de leurs baies éclatantes forment, de leurs feuillages entrelacés, une voûte impénétrable aux rayons du soleil. Sous vos pieds le sol abrupte se précipite brusquement dans une vallée sonore, profonde, pleine  de grands arbres; à travers le feuillage complaisant, l'œil charmé peut entrevoir mille échappées du ciel, de la lumière et de la terre, des montagnes arides ou boisées, des vallées plantureuses, des rochers énormes, debout comme des fantômes, riche ensemble entremêlé du murmure argentin dés fontaines, que les oiseaux accompagnent de leurs mille chansons. Et pourtant ce n'est pas encore toute la joie qui vous attend, il est encore d'autres enchantements qui se préparent, des surprises nouvelles, des magnificences inattendues, car à la .limite du sentier s'ouvre, béant et furieux, le gouffre du Huëlgoat, dont la cascade écume, éclate, jure et se précipite brisée par les rochers, qui étincellent sous l'effort ; étourdissant pêle-mêle. du. bruit qui tombe, de l'écume qui blanchit, du rocher qui tremble, — chaos, confusion, merveille, épouvante, attrait tout-puissant de l'inconnu ! Cependant que devient cette onde violente? Où est-il ce torrent qui jetait sa poussière et son bruit jusqu'au ciel? — Soudain tout s'engloutit, tout disparaît, plus rien ne reste de ce bruit, de cette tempête; seulement, à cent pas de là, une source infinie de mille petits ruisseaux limpides s'en vont chacun de son côté, où le pousse le caprice, où l'appellent la verdure, l'ombre, le repos, la rêverie et le soleil .

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2051002/f1

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Janin

La vallée de la Mine du Huelgoat- Locmaria en1845

collection personnelle

L'ancien moulin  de la la rivière d'Argent

la mine de Poullaouen en 1900

le canal  inférieur

L'entrée du bief du canal inférieur

le canal  inférieur

Le canal supérieur